2018, une saison à oublier pour Fabio Aru: "J'ai toujours été en-dessous des meilleurs"
Entre son abandon au Giro et une Vuelta sur laquelle il n'a jamais répondu aux attentes, l'Italien a vécu une première saison bien compliquée chez UAE.
- Publié le 17-10-2018 à 15h34
- Mis à jour le 17-10-2018 à 15h35
Entre son abandon au Giro et une Vuelta sur laquelle il n'a jamais répondu aux attentes, l'Italien a vécu une première saison bien compliquée chez UAE.
Dans le très long voyage qui l'emmena ce week-end des bords du Lac de Côme, où il a conclu samedi son Tour de Lombardie à 8:40 du vainqueur Thibaut Pinot, jusqu'au au sud de la Mer de Chine, Fabio Aru a probablement vu le film de sa saison 2018 lui repasser devant les yeux. Présent en Asie pour le Tour de Guangwi, le Sarde se voit offrir une ultime occasion de lever les bras sur la dernière manche du WorldTour. "Mais une seule étape propose une arrivée en bosse, et je ne pense pas que ma condition actuelle me permettra de m'illustrer ici", confiait le vainqueur du Tour d'Espagne 2015.
Recruté cet hiver à grands frais par la formation UAE, le Sarde n'aura jamais répondu aux attentes de ses généreux employeurs dans une saison qu'il a traversé comme un fantôme, à l'image d'un Giro sur lequel il avait débarqué avec les plus hautes ambitions. Jamais mieux positionné qu'à la dixième place du général, Aru s'écroula ensuite totalement dans la seconde partie de l'épreuve avant de quitter la course au maillot rose lors de la 19e étape. "Je n'étais tout simplement pas moi même sur cette épreuve, commente l'Italien. J'ai très rarement abandonné ma carrière et sais généralement supporter la souffrance mais j'étais cette fois sans forces, totalement vide... "
Après avoir observé une période de repos de deux semaines, le coureur de chez UAE repris le chemin de l'entraînement puis de la compétition, lors du Tour de Wallonie. Dixième du classement général final de l'épreuve belge, il pensait y avoir décelé des signes encourageants quant à l’évolution de sa condition dans la perspective de la Vuelta. Une vaine promesse puisque l'ancien vainqueur de l'épreuve boucla le troisième grand tour de la saison à une bien trop modeste 23e place au général.
"Il m'a manqué quelque chose tout au long de l'année", confessait Aru en début de semaine depuis la Chine. "J'ai toujours été en-dessous des meilleurs sur toutes les courses sur lesquelles je me suis aligné. Ces dernières années, j'ai trop souvent été contrariés par des soucis de santé qui m'ont empêchés de disputer une saison complète sans entrave. C'est évidemment frustrant lorsque l'on travaille beaucoup dans un but précis, mais c'est la dure loi du sport. Le cyclisme n'est pas une discipline qui vous autorise à évoluer à 95%. Peut être en ais-je trop fait à certains moments de la saison, je pense par exemple aux stages d'altitude. Il nous faudra faire l'analyse de tout cela à tête reposée. Lorsqu'on veut forcer les choses, on est le plus souvent contre-productif. L'essentiel est toutefois que ma faim de revenir à mon meilleur niveau soit restée intacte. J'ai envie de faire oublier tout cela dès la saison prochaine et d'appuyer sur le bouton reset..."